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Une enquête de l’OCID révèle les institutions les plus corrompues en Haïti.



L’Observatoire Citoyen pour l’Institutionnalisation de la Démocratie (OCID), a réalisé une enquête entre novembre et décembre 2022, les résultats ont révélé les noms des institutions qui font perdre le plus d’argent à l’État haïtien. Sur une liste de 14 institutions, les individus interrogés ont placé la douane, le Parlement, le Palais national parmi les trois institutions les plus corrompues.


Le sondage a été réalisé sur le plan national auprès de 1684 individus, les questions portaient sur des éléments d’orientation des politiques publiques touchant la fiscalité, le commerce, la production industrielle, la création d’emplois et le budget national. L’OCID, à travers cette enquête, a voulu connaître les opinions des personnes interrogées sur le niveau et l’utilisation des taxes et impôts, ou encore leur avis sur la gestion faite par l’État de ces taxes et impôts.


Selon les résultats, les personnes répondant aux questions estiment que les fonds de l’Etat sont très mal gérés. Plus de 8 sur 10, soit 84.9%, affirment que l’État fait une mauvaise ou une très mauvaise gestion de l’argent collecté à travers les taxes et impôts. Toutefois, il existe une catégorie qui croit que l’État fait une bonne ou une très bonne gestion des fonds provenant des taxes et impôts. Cette proportion des sondés est de de 5.1%.


S’agissant des institutions qui font perdre le plus d’argent à l’État haïtien, 39.1% des citoyens ont classé en 1ère position l’Administration Générale des Douanes (AGD). En deuxième lieu, vient le Parlement cité par 38.8% des répondants. La troisième qui fait perdre le plus d’argent à l’État à cause de la corruption en Haïti est le Palais National. La Direction Générale des Impôts (DGI) vient en 4e position. La cinquième position est occupée par la Primature tandis que les Ministères sont classés au 6e rang.


Selon l’OCID sondage a été réalisé sur un échantillon aléatoire et représentatif de 1,684 personnes âgées de 18 ans et plus. L’échantillon a été réparti en trois strates selon le milieu de résidence soit : 26.2% en zone métropolitaine de Port-au-Prince, 32% pour les villes de province et 41.8% pour le milieu rural.


Pour la collecte des données, 29 enquêteurs ont été déployés, lesquels ont conduit des interviews en face-à-face dans 1,684 ménages choisis au hasard dans 92 Sections d’Énumération (SDE) réparties au niveau de 31 communes sur le territoire national.

L’OCID souligne également que le niveau de confiance retenu pour cette enquête est de 95% et la marge d’erreur ±2.39%.


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